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    Zero Trust : définition & principes de la sécurité zero trust

    14 janvier 2022

    10 minutes

    Le modèle Zero Trust s’impose aujourd’hui comme un pilier des stratégies de cybersécurité modernes. Face à la mobilité, au cloud, au télétravail et à la multiplication des appareils connectés, les approches traditionnelles basées sur la confiance implicite ne suffisent plus.


    Le Zero Trust repose sur un principe simple : ne jamais faire confiance, toujours vérifier, que ce soit pour les utilisateurs, les appareils, les applications ou les infrastructures.

    Sécurité Zero Trust canva

    Qu'est-ce que le Zero Trust ?

    Dans un grand nombre d’entreprises, lorsqu’un collaborateur se trouve au bureau, il accède naturellement aux applications internes après avoir simplement passé un firewall. À l’inverse, lorsqu’il travaille à distance, il doit fournir davantage de garanties : authentification forte, passage par un proxy, vérification via un CASB, ou encore traversée d’un firewall cloud.
    Ce niveau de sécurité variable selon la localisation reflète une notion centrale : la confiance implicite.

    Cette confiance implicite reposait sur l’idée qu’un utilisateur « dans les murs » était légitime. Or, dans un monde où les collaborateurs travaillent de partout et où les applications sont réparties entre datacenters privés, SaaS et cloud public, cette logique n’est plus adaptée. Le Zero Trust vise justement à supprimer cette confiance implicite pour garantir un modèle de sécurité homogène, quel que soit le contexte d’accès. Le Zero Trust n’est pas un produit mais une architecture de sécurité qui s’étend à l’ensemble des utilisateurs, des applications et des infrastructures.

    zero trust 2Pourquoi parle-t-on de “confiance implicite” en cybersécurité ?

    Historiquement, un utilisateur authentifié sur le réseau interne bénéficiait d’un niveau d’accès élargi simplement grâce à sa présence sur site ou à son appartenance à un groupe Active Directory.
    Ce modèle périmétrique présente aujourd’hui plusieurs limites :

    • Un appareil compromis peut circuler librement sur le LAN,
    • Un accès VPN mal sécurisé peut servir de porte d’entrée,
    • Un utilisateur interne malveillant dispose souvent de privilèges excessifs,
    • Les applications internes se font mutuellement confiance sans contrôle granulaire.

    Le Zero Trust élimine ce modèle en imposant une vérification continue, quel que soit l’utilisateur, l’appareil, l’application ou la localisation.

    Comment le Zero Trust redéfinit la sécurité des accès ?

    Contrairement à la sécurité périmétrique, le Zero Trust ne repose plus sur la localisation du collaborateur mais sur l’évaluation systématique du contexte, de l’identité, de l’intégrité de l’appareil et du risque.
    Ce changement est rendu indispensable par :

    • L’usage massif du cloud,
    • Le télétravail,
    • Les architectures hybrides,
    • La hausse des menaces internes et des mouvements latéraux.

    Le Zero Trust recentre la sécurité sur l’identité et sur la transaction elle-même, et non sur le réseau.

    Les principes clés du modèle Zero Trust

    Dans une approche Zero Trust, quatre principes clés s’appliquent :

    1. 1. Qui est l’utilisateur et est-ce vraiment lui ?
      2. L’appareil utilisé est-il le bon appareil ?
      3. L’accès à l’application (en datacenter ou dans le cloud) est-il sécurisé ?
      4. Le contenu et la transaction sont-ils sécurisés ?
    2.  

    Ces quatre principes clés s'appliquent aux utilisateurs et aux applications, car les applications communiquent entre elles. Ces principes s'appliquent aussi aux infrastructures. Si les objets connectés, les routeurs, les commutateurs communiquent avec différentes entités, les 4 principes s’appliquent. C'est ainsi qu’on obtient une véritable entreprise Zero Trust.

    Il faut voir le Zero Trust et le Zero Trust Networks Access comme une approche architecturale. Ce n'est pas un produit ou une solution. Cela s’applique à travers tout ce qui est fait pour protéger les utilisateurs, les applications et l'infrastructure. Une approche Zero Trust veut que la notion de confiance implicite pour les utilisateurs, pour les applications et pour l'infrastructure soit supprimée.

    1. Identifier et authentifier chaque utilisateur en continu

    La vérification de l’identité repose sur des mécanismes renforcés :

    • Authentification multifactorielle (MFA),
    • Biométrie ou clés physiques,
    • Gestion des identités (IAM),
    • Prise en compte du risque (contextual authentication).

    L’objectif : s’assurer que l’utilisateur est bien la personne qu’il prétend être.

    2. vérifier et sécuriser chaque appreil

    Qu’il s’agisse d’un laptop, d’un mobile ou d’un objet connecté, l’appareil doit être évalué :

    • Conformité,
    • Mises à jour,
    • Absence de malware,
    • Posture de sécurité (device posture check).

    Un appareil non conforme peut voir son accès restreint ou bloqué.

    3. contrôler l'accès aux applications et aux données 

    Le Zero Trust repose sur le principe du moindre privilège : chaque utilisateur n’accède qu’aux ressources strictement nécessaires.
    Applications concernées :

    • SaaS,
    • Serveurs internes,
    • Bases de données critiques,
    • API,
    • Workloads cloud.

    4. inspecter les transactions et les flux réseau

    Chaque transaction est analysée :

    • Inspection du trafic,
    • Analyse comportementale,
    • Détection d’anomalies,
    • Chiffrement systématique.

    C’est ce qui permet de détecter les mouvements latéraux et les attaques avancées.

    COMMENT UNE DSI PEUT CRÉER UN ENVIRONNEMENT ZERO TRUST ?

    Mettre en œuvre le Zero Trust représente une transformation architecturale. Une DSI doit garantir que chaque utilisateur, application et composant de l’infrastructure est vérifié en continu.

    Cela implique de :

    • Authentifier systématiquement les utilisateurs, avec MFA ou biométrie ;
    • Identifier et valider l’appareil utilisé (poste, smartphone, IoT, application M2M) ;
    • Contrôler son niveau de sécurité : présence de menaces, conformité, posture ;
    • Sécuriser le canal de communication ;
    • Vérifier chaque transaction : droits d’accès, intégrité des données, comportement suspect.

    Chaque interaction numérique doit être analysée individuellement, afin d’assurer une posture Zero Trust globale, quels que soient l’endroit, le réseau ou l’application concernée.

    Quelques conseils pour une stratégie Zero Trust efficace

    Pour adopter une stratégie Zero Trust, l’entreprise doit commencer par repérer tous les endroits où subsiste une confiance implicite :
    un utilisateur trop privilégié, une application accessible sans contrôle, un appareil non conforme qui circule librement, etc.

    Les questions clés à se poser :

    • Tous les utilisateurs sont-ils réellement authentifiés en continu ?
    • Les accès sont-ils granulaires et limités selon le moindre privilège ?
    • Les appareils sont-ils évalués avant d’accéder au SI ?
    • Les contenus, transactions et URL sont-ils contrôlés ?
    • Les flux applicatifs internes sont-ils segmentés et inspectés ?

    Cette démarche doit s’appliquer aussi :

    • Aux applications (API, conteneurs, microservices),
    • Aux infrastructures (IoT, serveurs, routeurs, switchs),
    • Aux services cloud et SaaS.

    Une stratégie Zero Trust réussie repose sur un cycle constant : identifier, vérifier, contrôler, analyser, réévaluer.

    Les avantage d'une approche zero trust

    Avant de détailler les avantages, rappelons que le Zero Trust vise à renforcer la sécurité tout en offrant une expérience utilisateur plus cohérente.

    1. une sécurité renforcée face aux menaces internes et externes 

    Le modèle limite considérablement les risques :

    • Ransomware,
    • Phishing,
    • Vol d’identifiants,
    • Attaques internes involontaires ou malveillantes.

    2. UNE MEILLEURE ADAPTATION AUX ENVIRONNEMENTS HYBRIDES ET CLOUD 

    Le Zero Trust offre une sécurité uniforme sur :

    • Cloud public,
    • Datacenter privé,
    • SaaS,
    • Remote work,
    • IoT.

    3. une réduction des risques liés à la mobilité des collaborateurs 

    Chaque accès est contrôlé indépendamment de :

    • La localisation,
    • L’appareil utilisé,
    • Le réseau utilisé (Wi-Fi public, connexion personnelle…).

    Comment créer un environnement Zero Trust en entreprise ?

    Mettre en place une stratégie Zero Trust implique souvent une transformation profonde du SI.
    Les étapes essentielles sont :

    • Identifier les utilisateurs et leurs rôles
    • Cartographier les applications et les données sensibles
    • Mettre en place une authentification forte (MFA)
    • Implémenter la micro-segmentation réseau
    • Vérifier la posture des appareils (device posture)
    • Inspecter le trafic et les transactions
    • Déployer un monitoring continu (SIEM, XDR, NDR)

    L’objectif : sécuriser chaque interaction utilisateur-application-infrastructure.

    FAQ : Zero Trust

    1. le zero trust est-il une esolution ou une architecture ?

    Le Zero Trust n’est pas un produit. C’est une architecture de sécurité définie par des principes, des processus et de bonnes pratiques. Les solutions (MFA, ZTNA, micro-segmentation…) ne sont que des briques permettant de la mettre en œuvre.

    2. quelle différence entre zero trust et sécurité traditionnelle ?

    La sécurité traditionnelle repose sur la confiance implicite du réseau interne. Le Zero Trust supprime cette confiance et requiert une vérification systématique, quel que soit l’endroit où se trouve l’utilisateur.

    3. LE ZERO TRUST REMPLACE-t-il le vpn ?

    Dans la majorité des cas, oui. Les solutions ZTNA permettent un accès applicatif sécurisé, plus granulaire, plus performant et moins risqué qu’un VPN traditionnel.

    4. le zero trust convient-il à toutes les entreprises ?

    Oui : PME, ETI, grands groupes, organisations multisites, cloud-first ou legacy. La démarche peut être progressive et adaptée à chaque maturité.

    5. quelles sont les limites du zero trust ?

    La mise en œuvre peut être complexe sans accompagnement. Elle nécessite une bonne gouvernance, une adoption progressive et une transformation des processus internes.

    6. ZTNA et zero trust, quelles différences ?

    Le ZTNA est une brique technologique du Zero Trust, centrée sur l’accès sécurisé aux applications. Le Zero Trust est un modèle global couvrant utilisateurs, applications et infrastructures.

    Conclusion

    L’approche Zero Trust transforme la manière dont les entreprises sécurisent leurs environnements. En supprimant toute confiance implicite et en vérifiant chaque interaction numérique, elle permet de protéger efficacement un SI distribué et mobile.
    Dans un monde où utilisateurs, appareils et applications évoluent constamment, le Zero Trust devient indispensable pour garantir une cybersécurité moderne, résiliente et cohérente.

     

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    Cybersécurité
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