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Les fondamentaux de la surveillance synthétique.

Rédigé par Marie Majau | 23 sept. 2022 11:56:26

Le monitoring, également appelé monitoring actif ou monitoring proactif, simule les interactions des utilisateurs avec un système, un réseau ou des applications. La complexification des écosystèmes informatiques, centrés sur le cloud et combinant plusieurs systèmes technologiques différents, entraîne un besoin de tests accru de la disponibilité et des performances de l’ensemble des briques composant le système d’information. La surveillance synthétique permet, par exemple, de déterminer si une application est disponible et de mesurer ses temps de réponse. Découvrez les fondamentaux de la surveillance synthétique dans notre FAQ.

Comment fonctionne le monitoring synthétique ?

Les moniteurs synthétiques s’apparentent à des robots qui se connectent au réseau, aux applications, aux APIs, aux serveurs ou à d’autres robots. Ils imitent le trafic utilisateur réel en envoyant des requêtes simulées aux applications et services à partir de différents navigateurs, appareils et emplacements dans le monde. Les robots peuvent aussi envoyer un trafic spécifique (voix sur IP, visioconférence…) vers un autre robot afin de déterminer la qualité d’un réseau. Les tests synthétiques peuvent être utilisés pour surveiller des applications web, desktop ou mobile mais aussi des segments de réseau. Les résultats de ces tests fournissent des informations précieuses sur la disponibilité, le temps de réponse et les problèmes de performances.

Quels sont les types de monitoring synthétique ? 

Il existe 3 grandes familles de monitoring synthétique 

1/ Surveillance de la disponibilité

La surveillance de la disponibilité permet de vérifier que l’application ou le service est accessible. Pour une application, la forme la plus simple est l'envoi d’un GET ou d’un ping, puis le robot vérifie la réponse. La mesure peut être plus avancée en intégrant des temps de réponse réseau : le temps de résolution DNS, d’établissement de la connexion TCP ou encore de la connexion SSL.

2/ Surveillance de la performance

Dans le cas de la performance web, les robots vérifient la vitesse de chargement de la page. Ces derniers affichent les performances élément par élément. Ils signalent ensuite les temps de réponse de l’interface utilisateur et du backend. Le monitoring de performance web utilise fréquemment un navigateur en natif pour charger le contenu renvoyé et faire le contrôle complet de la page.

3/ Surveillance de la transaction

La surveillance de la transaction permet de monitorer une succession d’étapes représentant une transaction complète au sein de l’application. Par exemple, dans le cadre de la surveillance d’une application CRM, il peut être intéressant de piloter toutes les étapes permettant l’enregistrement d’une nouvelle opportunité.

Quelle différence entre monitoring actif et monitoring passif ?

Le monitoring synthétique est différent de la supervision et du monitoring passif qui eux recueillent les alertes émises par les systèmes et observent le trafic réel généré par des utilisateurs au moyen de sondes ou d’agents. Résultat : un problème peut passer inaperçu pendant un certain temps si le trafic utilisateur est faible ou inexistant. De plus, chaque système émet des alertes sans corrélation avec le système d’à côté ; ce qui complique la détection proactive des dégradations.

Quels sont les bénéfices du monitoring synthétique ?

  • Des tests reproductibles pour mesurer les performances du réseau et des applications,
  • Des résultats faciles à interpréter,
  • De nombreuses options de tests : type de terminal émulé, type de navigateur, type d’OS, type de trafic, type de lien télécom, lieu géographique, etc.
  • Un outil efficace pour détecter proactivement les dégradations et les incidents du SI,
  • Une solution économique d’observabilité.

Quelles sont les limites du monitoring synthétique ?

Le monitoring synthétique nécessite la configuration de scénarios de test. Il convient de configurer les bons scénarios à tester : suffisamment pour représenter tout ce qui vaut la peine d’être contrôlé, mais pas plus que ce qui peut être maintenu sur le long terme. En effet, si votre application ou votre réseau évolue rapidement, vos tests doivent aussi évoluer. Le coût de la maintenance du monitoring synthétique n’est donc pas à sous-estimer.

Ce qu'il faut retenir :


Grâce au monitoring synthétique, vous évitez de générer de l’insatisfaction, voire pire une perte de chiffre d’affaires. Votre réseau ou votre application sera toujours performant lorsque vos clients ou collaborateurs l'utiliseront.